Algérie-France : La dérive de Macron

Les relations entre et l’Algérie et la France, déjà tendues, s’acheminent droit vers une crise diplomatique.

Ce samedi, un communiqué de la présidence de la République, a fait état du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, pour « consultation ». 

« Un communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question », s’est contentée d’écrire la présidence dans son communiqué.

Pourquoi donc notre ambassadeur à Paris, a-t-il été rappelé ? Tout porte à croire, que c’est en rapport avec les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron sur l’Algérie.

Emmanuel Macron s’est en effet « lâché » jeudi dernier en s’adressant aux «petits fils de la guerre d’Algérie ».
Il s’agit notamment des français d’origine algérienne, binationaux et certains Algériens – pour échanger « librement sur ce conflit ».

En premier lieu, la Guerre d’Algérie, durant laquelle la France a brûlé, torturé, violé, fait disparaitre et tué prés de deux millions d’Algériens, a été réduite à un simple conflit.

Aussi, le président de la Républqiue, qui pourtant lors de sa visite en 2017, à Alger avait reconnu «les crimes de guerre » commis par son pays en Algérie, affirme sans retenue aucune que «l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie étaient la matrice d’une grande partie de nos traumatismes » estimant qu’il y a « les souffrances qui ont été tues, et qui se sont construites comme étant irréconciliables, je pense tout l’inverse ».

Non seulement. Macron est allé un peu loin, déclarant que « le système algérien est fatigué ».

Il ajoute que « le hirak l’a fragilisé ». « J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », a-t-il ajouté encore avant d’enfoncer le clou, notant que l’histoire algérienne a été «totalement réécrite » et qu’elle «ne s’appuie pas sur les vérités » mais qu’elle « repose sur une haine de la France ».

Pour le président français, cette «désinformation» et cette « propagande » sont portées par les Turcs.
C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que le président français s’attaque ouvertement à l’Algérie.

Le 28 septembre dernier, Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, qui « refusent» de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

Ainsi, l’octroi de visas à l’Algérie et au Maroc serait divisé par deux et réduit de 30 % pour la Tunisie sur la base des chiffres de 2020.
Cette décision qui « est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », avait réagit le ministère algérien des Affaires étrangères.

Affaire à suivre….

Y.O

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