Abdelaziz Djerad, l’homme du compromis : Test de vérité pour le premier ministre

Personne ne l’attendait et aucune lecture ne pouvait suggérer son nom .

Abdelaziz Djerad désigné premier ministre par Abdelmadjid Tebboune est bien parti pour représenter un compromis tant recherché et  dont il est attendu qu’ il soit accueilli comme un gage de rupture et l’amorce d’un nouveau départ.

Le choix porté sur ce politologue de 65 ans pour conduire et appliquer le programme de Abdelmadjid Tebboune qui prône l’urgence de rétablissement de la confiance dans la maison plongée dans une crise sans précédent que connaît le pays,  a-t-il des chances de convaincre cette rue qui persiste dans sa revendication ?

Du profil et du parcours du nouveau premier ministre, il en ressort que ce dernier affiche à son crédit un positionnement favorable aux revendications exprimées par la contestation populaire.  Il le disait clairement au mois d’avril dernier sur les ondes de la radio chaîne 3 , soutenant qu’ il ne pouvait y avoir de solution à la crise sans le transfert du pouvoir au peuple et ce, en évoquant la nécessité de recourir aux articles 7 et 8 de la constitution .

Une position tranchante que certains retiendront aujourd’hui et inscriront au crédit de l’homme choisi par Tebboune.

Abdelaziz Djerad, un homme proche du hirak?   Possible.

Même si certains fouillent son passé pour l’étiquetter néanmoins comme enfant privilégié du système, pour y avoir servi par l comme secrétaire général à la présidence de la république sous deux anciens chefs d’État, respectivement, Ali kafi et Liamine Zeroual.

Djerrad était jeune et pourtant promu à de hautes responsabilités.  Il fera un passage au ministère des affaires étrangères, toujours comme secrétaire général et il est connu également pour avoir dirigé l’illustre ENA (École nationale d’administration ) à un âge relativement précoce.

Le Docteur Djerrad connaît les rouages du système , lui qui a également été membre influent du parti FLN, une fois au bureau politique et l’autre au comité central.

En conclusion on lui prête une proximité avec Liamine Zeroual mais également avec Ali Benflis.  Le nouveau premier ministre crédité d’une certaine hostilité à l’égard du régime  Bouteflika,  connaîtra sa part de mésaventure et sera écarté de toute activité officielle.  On ne lui connaît aucun penchant Bouteflikien .

Sera-t-il pour autant suffisamment outillé pour prétendre à la haute responsabilité qui ne lui est certainement pas confiée dans un contexte politiquement sain ?

Sa nomination n’a pas suscité de francs rejets. Ni d’enthousiasme.

Il a un hirak à convaincre et une crise à désamorcer.  De la consistance de son équipe qu’ il devra s’atteler à choisir se découvrira une bonne partie de son approche.

L’homme devra mettre en pratique sa conception théorique de la clé politique à une situation d’extrême urgence .

C’est un premier ministre que l’on ne connaît pas . À lui de faire les présentations sur le terrain .

ABN

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