A quelques jours de la reprise des vols d’Air Algérie:« Un dispositif de tolérance zéro » selon les spécialistes

A quelques jours de la date annoncée, à savoir le 1er juin, de la reprise des vols de la compagnie nationale Air Algérie, dans le cadre de l’ouverture partielle des frontières décidée par le gouvernement, l’on s’interroge sur les recommandations du dispositif à mettre en place au niveau des aéroports retenus (Alger, Oran et Constantine).

Le « goulot sanitaire » à mettre en place pour contrer l’ennemi invisible qu’est le virus de la pandémie, au niveau des aéroports devrait être annoncé dans les prochaines heures. ….Ce qui fait que l’on est pincé, curieux de connaitre les détails, car dit-on, « même les test PCR sont falsifiés » ! Ce qui justifie, outre mesure, la crainte des professionnels de la santé qui, à l’occasion, recommandent de mettre en place « un dispositif ferme et serré ».

D’autant qu’on évoque la probabilité de résurgence de la pandémie, à travers les nouveaux variants, aussi nombreux, après que la situation ait pu être plus au moins maitrisée suite aux efforts déployés par les équipes sanitaires depuis 15 mois environ.

« Saura-t-on contenir la nouvelle vague, probable même à un taux infime, au moment où l’on s’attendait à un retour progressif à la vie normale, et que de nombreux pays envisagent même la réouverture progressive des frontières terrestres?

Le président du syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, Rachid Belhadj, a tenté d’être rassurant, estimant sur les ondes de la radio régionale de Sétif que la falsification des analyses du Test PCR, est «un phénomène mondial et que l’Algérie prendra des mesures sanitaires et juridiques strictes à la hauteur de la menace et du danger qui nous guette», précisant qu’il est préférable de « ne pas enregistrer de nouveaux cas » pour que d’autres aéroports puissent rouvrir.

«Nous devons rester vigilants et responsables pour sortir de cette crise et chaque personne doit jouer son rôle en agissant avec conscience, rationalité », a-t-il ajouté.

De nombreux citoyens établis à l’étranger souhaitent rentrer au près de leurs familles au pays, « ce qui est tout à fait normal mais, en pareille urgence sanitaire, la question nécessite une organisation, une rigueur et une gestion rationnelle et rigoureuse », a-t-il noté.

Les spécialistes du comité scientifique de suivi de l’évolution et de lutte contre la pandémie du Covid-19, ont annoncé la couleur et ont très tôt adopté un ton ferme : « Une rigueur sanitaire absolue, avec un degré de tolérance zéro », tranche le Pr Sanhadji Kamel, président de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) :

« Quelque soit le justificatif annoncé par le voyageur et d’où qu’il vienne il sera soumis au goulot sanitaire prévu », a-t-il indiqué. « Tout le monde doit y passer et c’est impératif, quelque soit le pays de provenance du passager », ajoute-t-il, tout en recommandant « la rigueur et le bon sens » en précisant qu’« Il est hors de question de se permettre le risque d’introduire des variants qui circulent plus vite que le virus lui même».

Comment reconnaitre un vrai faux test PCR?

Prendre en charge l’ensemble des passagers au niveau des trois aéroports retenus à présent nécessitera le déploiement d’une logistique importante, par l’installation de laboratoires d’analyse pour réaliser les tests PCR.

Cela provoquera de longues attentes, irritera certains passagers et finira par mettre en épreuve les personnels exerçants aux aéroports.
Par ailleurs, des voyageurs se présenteront sans doute avec des tests PCR faits auparavant, vrais ou faux. Comment reconnaitre le vrai d’un faux ? C’est pour cela qu’« il ne faut pas baisser la garde», concordent à dire unanimement les spécialistes.

« Les goulots sanitaires sont nécessaires si l’on veut échapper à une nouvelle vague de contaminations », réitère le Pr Sanhadji.

Un officier exerçant au niveau de l’aéroport de Sétif reconnait qu’il n’est pas aisé de reconnaitre un faux test d’un vrai. « On ne peut pas détecter les contrefaçons, excepté lorsqu’elles sont grossières », avoue-t-il.

Malgré les craintes légitimes, les autorités sanitaires mettront le cap sur un dispositif sanitaire à la hauteur du risque se fait pesant et qui sera appuyé par un volet juridique dissuasif.

A.Ben Ali.

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