A deux jours de la tenue des élections législatives : Karim Tabou et El Kadi Ihsane, arrêtés

Le porte parole du parti UDS (Union Démocratique et Sociale- parti non agrée) et une des figures de proue et non moins opposants politique, Karim Tabbou, ainsi que le journaliste- Directeur du site d’information Maghreb Emergent et de Radio M ; lui aussi très proche du mouvement populaire du Hirak, ont été arrêtés ce soir, selon des informations concordantes, à la veille des élections législatives prévues pour après –demain samedi.

« L’arrestation de Karim Tabou  est intervenue près de chez-lui », selon son frère Djaffar qui a diffusé l’information sur sa page Facebook. « A présent, vers 22h20, l’on ignore tout sur le lieu où se trouverait l’opposant politique Tabou », ajoute-t-il également

Quant à l’arrestation d’El Kadi Ihsane, elle, a été rapportée, ce soir, par le site d’information Casbah Tribune qui, en outre, fait part du cellulaire du journaliste Khaled Drareni qui est resté fermé depuis plusieurs heures.

Karim Tabbou, avait été libéré le 29 avril dernier et, depuis, sous contrôle judiciaire après une altercation avec Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).

Ihsane El Kadi, quant à lui, a été placé sous contrôle judiciaire le 18 mai ; accusé de «diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale », «perturbations des élections » et « réouverture du dossier de la tragédie nationale » des années 1990.

L’arrestation des deux figures pro-Hirak a lieu à deux jours de la tenue des législatives anticipées fortement contestées par les partis de l’opposition et carrément rejetées par le mouvement contestataire Hirak qui est  interdit depuis trois semaines, suite à l’escalade de la répression .

Les interpellations à tour de bras se sont multipliées, ainsi que les poursuites judiciaires visant opposants politiques, militants du Hirak, avocats et journalistes indépendants.

Plus de 200 personnes sont actuellement incarcérées, pour des faits en lien directement avec le mouvement du Hirak et les libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

A.Ben Ali.

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