60 années après sa naissance, la Banque d’Algérie casse la tirelire…

La banque d’Algérie, banque des banques, casse la tirelire !
60 années après sa création, la banque mère sur laquelle repose toute la politique monétaire du pays et après avoir adapté sa philosophie aux multiples et souvent imperceptibles modèles économiques de l’Algérie, du socialisme jusqu’au libéralisme non assumé, elle passe à l’offensive en livrant de grandes annonces.
Modernisation, numérisation des paiements, chantier lancé pour un dinar numérique algérien, mais surtout à la clé la fameuse révision de la loi sur la monnaie et le crédit, étape cruciale pour l’adaptation aux nouvelles exigences de l’heure.
Intervenant lors d’une conférence sur les défis futurs des banques centrales, organisée à l’occasion du 60e anniversaire de la création de la BA, M. Taleb a affirmé que « la nouvelle loi relative à la monnaie et au crédit permettra à la BA d’aller vers la modernisation du système bancaire et de cadrer avec les évolutions actuelles et futures, notamment en matière de technologie et d’innovation, en vue de mettre en place un climat approprié permettant aux opérateurs économiques d’accéder à tous les outils bancaires modernes et d’asseoir les règles du développement économique durable ».
« La BA a accompli toutes les tâches qui lui ont été assignées durant les 60 dernières années et levé l’ensemble des défis qui ont marqué une nation jalouse de son indépendance et de sa souveraineté », a souligné le Gouverneur, mettant en avant l’attachement de la BA à poursuivre l’accomplissement de ses missions de consolidation de l’intégrité et de la solidité du système bancaire.
A ce propos, il a précisé que l’indicateur d’adaptation du système bancaire avait atteint 22%, rappelant que la BA avait décidé, dans le cadre de la réponse aux incidences économiques et financières dues à la pandémie de la Covid-19, de lancer, en juillet 2021, un programme spécial pour le refinancement des banques à hauteur de 2100 Mds Da afin d’assurer davantage de liquidité et conforter l’activité économique du pays.
Par ailleurs, M. Taleb a passé en revue les étapes phares par lesquelles est passée la BA et ses capacités d’adaptation aux grandes mutations et réformes économiques et financières engagées par l’Algérie depuis l’indépendance, revenant sur les conditions économiques difficiles dans lesquelles a été institué le dinar algérien en 1964.
La BA « a toujours constitué un socle résistant contribuant à la stabilité économique et financière de la patrie », a-t-il soutenu, relevant le rôle de l’institution financière dans la consécration du service public basé sur la rigueur dans l’analyse et la modernisation des politiques dont elle est en charge.
A l’échelle internationale, poursuit-il, la BA veille à la consolidation de la coopération avec l’ensemble des banques centrales, notamment les banques arabes et africaines, de manière à « promouvoir le dialogue en trouvant les mécanismes nécessaires à la mise en place d’un climat d’échange d’idées autour des questions d’intérêt commun ».